LE TRAITEMENT DES PEUPLES AUTOCHTONES DES AMÉRIQUES : UN GÉNOCIDE ?
Pour mieux juger de cette question, il vaut la peine de prendre en compte une perspective du temps long, depuis le tout premier peuplement de l’hémisphère (Caraïbes, Amérique du Sud, Amérique centrale et Amérique du Nord), afin de mettre en lumière ce qu’était l’Amérique précolombienne avant que n’interviennent la conquête et la colonisation par les Européens. Les voyages de Christophe Colomb inaugurent en effet non pas la découverte d’un nouveau monde, mais la destruction d’un monde multimillénaire. Il faut rappeler les massacres, les exactions et les pillages commis lors de la conquête. Rappeler également la dépossession des peuples autochtones de leurs terres, et les nombreuses mesures visant leur assimilation ou même leur extinction. Rappeler enfin comment le dénuement, l’exclusion, la ségrégation, la dépréciation et l’absence de reconnaissance ont déstabilisé les communautés et leurs membres. Quand bien même ces méfaits ne manifestent pas tous une volonté génocidaire, ils constituent assurément des crimes aux conséquences catastrophiques. Or, si la culpabilité ne se transmet pas de génération en génération, il n’en va pas de même de la responsabilité. Citoyens de souche européenne, nous devons non seulement nous affranchir de certains préjugés, mais apprendre à mieux assumer le passé.
Une analyse en quatre chapitres :
1- L’Amérique précolombienne : une mosaïque de peuples à l’histoire longue et plurielle
2- La conquête : hécatombe et effondrement
3- La colonisation : assujettissement et domination
4- Un génocide?
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TROIS APPROCHES EN MATIÈRE DE GESTION PUBLIQUE

Comme plusieurs des gouvernements qui se sont succédé au Québec et ailleurs dans le monde depuis les années 1980, le nouveau gouvernement formé par la Coalition avenir Québec (CAQ) prétend améliorer les services publics tout en abaissant les taxes et les impôts, et ce, grâce aux économies que permettrait une rénovation de la gestion publique. Cette combinaison d’objectifs est-elle réaliste? Une amélioration des services serait-elle suffisante pour permettre à l’État de jouer pleinement son rôle? Comment s’assurer de disposer de politiques et de programmes publics qui présentent de l’intérêt non seulement pour les individus, mais aussi pour la société dans son ensemble? Pour faciliter l’examen de ces questions, l’analyse qui suit présente trois approches qui se sont succédé au cours du dernier demi-siècle en matière de gestion publique. Cette analyse a été réalisée au cours de l’année 2018 aux fins d’un séminaire que j’ai animé à Abidjan, séminaire destiné à un groupe de hauts fonctionnaires ivoiriens.
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